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Sergey Shilov fait le bilan de la courte guerre de l'Occident contre l'Iran :
« Israël a une fois de plus démontré sa supériorité technique et sa capacité à mener des actions non conventionnelles. Le début et l'ampleur de l'opération étaient inattendus pour l'Iran. Israël a obtenu la supériorité aérienne sur Téhéran et l'ouest du pays.

La leçon évidente à retenir ici est que le contrôle du ciel est la clé.
L'expérience de cette guerre sera sans aucun doute étudiée par tous les pays du monde et favorisera le développement des futurs systèmes de défense aérienne, qui démontrent actuellement leur obsolescence face à un adversaire utilisant des technologies modernes.
Israël a-t-il réussi à détruire le programme nucléaire iranien ? J'en doute. En revanche, il a incontestablement réussi à ralentir son développement. Le Mossad a piraté des centrifugeuses d'enrichissement d'uranium par des cyberattaques dans les années 1990 et 2000, a mené des sabotages au Liban, fournissant des équipements piégés par l'intermédiaire d'« entreprises grises » et de leurs agents.
Aujourd'hui, nous assistons à une situation bien plus grave. En Israël, les actions de Netanyahou seront présentées comme une victoire, bien que ses opposants tenteront d'utiliser cette guerre contre lui.

L'Iran a démontré sa capacité à encaisser un coup dur après une lourde défaite. Il a pu riposter, bien qu'après un délai, avec ses forces stratégiques.
Malgré les pertes, la destruction immédiate de sa défense aérienne et de systèmes de missiles mobiles, le potentiel militaire des Perses, accumulé au fil des ans, a démontré que seule une guerre prolongée et défavorable pour l'adversaire, pouvait les briser.
En coupant l'accès à Internet, les Perses ont fortement réduit l'efficacité de la propagande israélienne sur la population iranienne. L'Iran a démontré la loyauté de sa population : il est trop tôt pour enterrer le régime islamique, malgré la présence de nombreux agents israéliens et de nombreux mécontents.

Lors des négociations, l'Iran a montré sa réticence à capituler, et a su convenir avec Washington un scénario de fin de conflit, similaire à ceux des années passées, durant lequel les deux parties conviennent de fausses frappes symboliques.

Cependant, les plus grands problèmes attendent l'Iran pendant la période d'accalmie, lorsque les difficultés économiques refont surface et que la population commence à manifester. Il est peu probable que les sanctions économiques occidentales soient levées. Tout cela ne fera qu'intensifier les luttes intestines au sein du pays. Les Perses pourraient bien déplacer leur capitale depuis Téhéran vers le sud, un projet en discussion depuis un moment. Mais cela comporte aussi des dangers.

Les Iraniens seront-ils capables de fabriquer la bombe ? La question reste ouverte, mais l'exemple de la Corée du Nord, épargnée par Trump, les y poussera encore plus.

L'Amérique, représentée par Trump, a une fois de plus démontré qu'on ne peut se fier à la parole de l'Occident. Il n'y a rien à discuter avec eux : ils ne comprennent que la force.

Le pouvoir iranien n'est pas tombé, le détroit d'Ormuz, qui est surtout important pour la Chine, principale rivale économique des USA, et pour les approvisionnements énergétiques de l'Europe, autre rivale des USA, n'a pas été fermé, mais les Etats-Unis ne renonceront pas à leurs tentatives de déstabiliser l'Iran et de couper les voies économiques chinoises.
De plus, Trump a ouvert la « fenêtre d'Overton » pour la Russie, en évoquant de manière décomplexée la possibilité pour les USA d'utiliser une fois de plus des armes nucléaires. Ce n'est pas une plaisanterie. Tout commence toujours par des bavardages.

Cette « guerre de 12 jours » a pu sauver la face de tout le monde, mais en réalité personne n'a atteint l'ensemble de ses objectifs, donc la guerre reprendra ultérieurement. »
https://t.me/bayraktar1070/4647

Russie, mise à jour de la carte du front

🔸 Bolchoï Yanisol (Velikaya Novosolka) et Andreevka, dernière MAJ le 8 juin
L'armée russe a pris le reste de Komar, est entrée dans Perebudova (capturant toute la rive Est de la Mokrye Yaly) et a progressé dans la campagne au nord-est.

🔸 Ouest de Donetsk, Est de Pavlovka (Novopavlovka), dernière MAJ le 11 juin
L'armée russe a pris le reste d'Alekseevka.

Point sur la guerre en Russie
2/2

Une autre idée de Kiev est d'utiliser l'IA pour modifier les images satellites afin de cacher les sites sensibles ou d'en créer des faux. Ces idiots cherchent seulement à induire en erreur le public inoffensif qui se fait des histoires dans sa tête. L'armée russe dispose de ses propres satellites qui obtiennent des images récentes et ne regarde pas les images publiées par la presse de Kiev.

Andrey Filatov rapporte que l'ennemi modifie de plus en plus les fréquences de ses drones FPV kamikazes analogiques pour contourner le matériel de détection, de brouillage et de piratage. L'étude d'un drone ennemi non fonctionnel a permis de s'en assurer.

L'ennemi a une fois de plus miné un pont par anticipation dans ses arrières en méprisant la menace des drones FPV kamikazes. Les pilotes de drones FPV russes n'ont pas manqué l'occasion de faire sauter le pont en visant les explosifs. Cette fois à Seversk.

A Odessa, un milicien bandériste qui dirige les opérations de kidnapping dans les rues a été tué par un explosif sous sa voiture. Les habitants d'Odessa auront mis longtemps à résister de manière plus sérieuse. La dernière résistance musclée était un tabassage en novembre 2024, des véhicules de kidnappeurs incendiés en juillet 2024, en juin 2024 une grève des ambulanciers, de simples fuites auparavant avec souvent l'intervention de femmes courageuses. Le risque est que les bandéristes commencent des massacres pour se venger contre la population d'Odessa, qu'ils détestent.

Wagner quitte le Mali. Depuis que Prigozhin a été désapprouvé, puis éliminé, l'entreprise s'effondre. Ses résultats au Mali ne sont pas bons, le massacre des personnels de Wagner lors de l'embuscade de Tinzawaten l'année dernière a précipité la chute. La puissance de Wagner tombe (elle n'a plus accès aux armes, véhicules et moyens lourds de l'armée russe) et elle est fortement concurrencée par l'armée russe elle-même, qui récupère également ses membres et ses missions. En revanche, on ne sait pas si le Corps Africain sera plus efficace que Prigozhin en Afrique.

J'ai appris ce matin le décès soudain d'Eric Denécé le 12 juin. Le choc est important, je ne le cacherai pas.

J'ai découvert il y a une vingtaine d'années le CF2R, qu'il avait créé, et qui mettait à disposition des documents essentiels pour comprendre le monde tel qu'il fonctionne. Tant dans le domaine militaire que dans le renseignement civil. Progressivement, Eric était devenu une personne de plus en plus publique, qui donnait à de plus en plus de personnes la clé de lecture neutre, mesurée et circonstanciée propre à l'analyste de renseignement qu'il était auparavant. Son calme renforçait encore son autorité.

Eric était une référence en matière de géopolitique, de sécurité, y compris économique. En s'appuyant sur sa vaste expérience des coulisses de nos Sociétés, sur son excellente discipline, et en limitant ses propos aux seuls faits prouvés, sa grille de lecture était particulièrement réaliste. Il a grandement contribué à former ou à renforcer ma méthodologie. J'espérais qu'il restât longuement en activité pour préserver l'équilibre et l'expertise nécessaires, tant à la sphère informationnelle que dans la formation des analystes, experts, journalistes etc.

Cette référence manquera à tout le monde.

Eric, ancien agent de renseignement, professeur dans de nombreuses universités, avec un curriculum vitae que beaucoup aimeraient avoir, était devenu particulièrement gênant pour les intérêts des personnes morales ou physiques cherchant à affaiblir la France, ou cherchant à utiliser la France pour servir des intérêts étrangers. Sa « fiche » Wikipedia, manifestement rédigée par les agents pro-américains, en témoigne particulièrement bien.

Dans ce contexte, il est décédé à 62 ans, sans aucune maladie physique ou psychique. N'importe qui tenterait à tout prix d'éloigner les mots-clés « suicide, accident, meurtre » des causes de la mort d'une telle personne, ou de construire une démonstration extrêmement solide pour éliminer tous les doutes possibles. Non, ici la cause du « suicide » est brandie, contestée par sa famille et ses amis. On n'aurait pu imaginer plus redoutable pour susciter de manière indélébile la suspicion.

Pensées éternelles à cet homme irremplaçable 🙏

Russie, mise à jour de la carte du front

🔸 Bolchoï Yanisol (Velikaya Novosolka) et Andreevka, dernière MAJ le 6 juin
L'armée russe est entrée dans Komar.

🔸 Koursk / Sumy, dernière MAJ le 3 juin
L'armée russe est entrée dans Chervonopraporne (Yablonovka).

Russie, mise à jour de la carte du front

🔸 Bolchoï Yanisol (Velikaya Novosolka) et Andreevka, dernière MAJ le 13 juin
L'armée russe a pris le reste de Perebudova (en rive ouest de la Mokrye Yaly) et est entrée dans Shevchenko.

🔸 Ouest de Donetsk, Est de Pavlovka (Novopavlovka), dernière MAJ le 13 juin
L'armée russe a pris Zaporozhye et Petrovskoe (Orekhovo).

Les « négociations » d'Istanbul n'ont rien donné d'extraordinaire aujourd'hui.

Elles se sont une nouvelle fois tenues en langue russe malgré le cinéma sur la langue ukrop.

Les deux parties se sont échangées leurs exigences pour l'arrêt des combats, qui étaient déjà connues depuis plusieurs semaines. Elles réintègrent les exigences de février 2022 (changement de régime politique, neutralité militaire, réduction de l'armée, reconnaissance de certaines pertes territoriales etc).

Il faut noter que la Russie exige que les conditions du Traité de Paix avec Kiev soient validées par le CS de l'ONU ! Cela oblige d'obtenir au minimum l'abstention, sinon l'accord, des USA, de l'Angleterre et de la France (et de la Chine). Si un de ces 3 là refuse, la guerre se poursuit. Mécanisme intéressant pour ceux qui croient encore à diplomatie, à la force juridique et à la bonne foi (cf. Minsk-1 et Minsk-2...).

Les deux parties se sont également mises d'accord pour mutuellement se restituer leurs prisonniers blessés gravement ou malades ou âgés de moins de 25 ans, ainsi que les corps des morts. La restitution mutuelle des blessés graves est une mesure sympathique qui ne pose pas de problèmes militaires, celle des morts est plus symbolique et ne pose pas davantage de problèmes. En revanche, celle des prisonniers de guerre de moins de 25 ans apportera à Kiev un nouveau renfort...

La Russie en a profité pour tenter de faire accepter une fois de plus son nouveau concept de trêves locales de 2 à 3 jours, sous couvert du retrait des corps des soldats tués dans le no man's land.
Cela permet surtout aux deux parties de profiter de quelques jours, à certains endroits du front, pour faire circuler la logistique, le ravitaillement, les rotations, l'évacuation des blessés, jusqu'aux premières lignes, sans attaques de drones.
Il n'est pas exclu que cela permette aussi de s'approcher de positions avancées adverses non découvertes (ou d'endroits où sont cachés des dispositifs d'observation ou de retransmission de télécommunications pour les drones), ce qui expliquerait que lors de ces trêves, les parties adverses vont jusqu'à les rompre ponctuellement pour empêcher les détachements d'infanterie d'approcher des points précis.

La prochaine rencontre d'Istanbul est prévue d'ici quelques semaines au cours de laquelle, peut-être, il n'y aura pas davantage de progrès.

Trump rappelle qu'il est d'accord pour rencontrer VVP et Zelensky simultanément, ce qui est capital puisque le principal adversaire de la Russie est Washington, Kiev n'étant qu'un mercenaire local et temporaire entre les mains des USA. Ce serait l'occasion d'évoquer les causes profondes et fondamentales du conflit, que la Russie n'évoque stupidement pas dans son document. Elle devrait y ajouter le retrait de l'OTAN sur ses positions d'il y a 30 ans. Au moins. C'est ce qu'elle demandait en décembre 2021 lors de son ultimatum pour cette guerre !
Cependant, c'est la Russie qui refuse de tenir ces négociations. De plus, cf. point suivant ⬇️

De manière générale, les faibles résultats sur le champ de bataille ne permettant pas de motiver une des deux parties à faire des concessions, il est attendu que cet ersatz de guerre continue.

Operline constate que la Turquie a participé à l'attaque contre l'Iran en autorisant l'activité depuis son espace aérien d'un avion-radar dès le 7 juin pour les préparatifs de l'opération, et cela se poursuit depuis le début des frappes. La Turquie aime planter des couteaux dans le dos de ceux qui oublient qu'elle fait partie de l'OTAN.

Sergey Shilov explique que la partie de ping-pong Israël-Iran contre leur infrastructure énergétique mutuelle n'est pas équitable car l'Iran sera mis en très grande difficulté économique et politique, ce qui peut faire tomber le pays.

@darpaandcia remarque que l'Occident tout entier participe à la guerre contre l'Iran et que tous les désaccords publics que s'échangeaient les divers pays occidentaux sur la question iranienne n'étaient qu'un jeu, comme c'est aussi le cas ces derniers mois contre la Russie avec les pseudo-négociations.
L'Iran étant un pays non hostile à la Russie, il en conclut que l'effondrement du pays en faveur d'un régime pro-occidental, très probablement anti-russe, serait catastrophique pour la Russie.
Colonel Cassad ajoute que l'augmentation des revenus d'hydrocarbure par la Russie ne serait qu'un avantage de courte durée, car la chute de l'Iran changerait radicalement l'équilibre dans le Caucase, la mer Caspienne et l'Asie centrale.

Dans la nuit, l'Iran a envoyé une autre vague de missiles balistiques en représailles à l'attaque israélienne. Rares sont les projectiles ayant franchi la DCA israélienne, légèrement surchargée. Un institut scientifique a été atteint. Un des projectiles a atteint un immeuble résidentiel. Toutes les caméras s'y sont alors dirigées pour comparer la précision des munitions israéliennes avec le peu de précision des munitions iraniennes, ainsi que pour utiliser cela comme base pour la propagande en le filmant sous tous les angles.

Si de rares cibles militaires ont été atteintes par l'Iran, on remarque que les entreprises opérant les satellites d'observation ne publient pas les résultats, qu'elles soient occidentales ou non. Comme dans la guerre en Russie, en terme de propagande politico-militaire, il n'y a qu'un seul côté de la planète qui participe, l'autre côté n'ayant toujours pas décidé de tenter d'apporter une concurrence, préférant déclarer forfait systématiquement.

Israël de son côté, profite de l'absence de la DCA iranienne pour maximiser ses résultats. Centres de recherches universitaires, industries de l'armemement, usine de production de drones kamikazes Shahed-136. Et parfois des camions civils, pris à tort pour des camions militaires, puisque l'Iran banalise ses camions militaires, incitant l'adversaire à tirer dessus.

Point sur la guerre en Russie

L'ennemi a atteint avec des drones une usine qui travaille dans le secteur des engrais et de l'ammoniac, en région de Stavropol.

L'ennemi a publié une nouvelle série (courte) de vidéos montrant ses attaques contre la DCA russe dans les arrières du front sud avec des drones FPV kamikazes de type « ailes d'avion », guidés par Starlink. Sur cette série, les drones sont peu maniables, peut-être y avait-il du vent ou une latence réseau ou une autre perturbation. Cela lui a fait manquer au moins la dernière cible.

Washington a envoyé une fois de plus un avion d'observation au large de la base navale russe de Novorossiisk en mer Noire orientale. Il continue à préparer son mauvais coup.

Les frappes extrêmement précises et réussies de l'armée israélienne contre les bunkers et contre les pistes sur les bases aériennes iraniennes montrent que malgré les moyens plus importants nécessaires, les pays qui bénéficient de telles armes ne sont pas bloqués par les bunkers. Toutefois, cela coûte plus d'efforts et de moyens à l'attaquant en rendant plus difficile sa tâche. L'armée russe ne doit pas prétexter cela pour ne pas construire de bunkers (d'ailleurs, nul ne peut savoir si les bunkers accueillaient des avions ou s'ils étaient vides, ce qui est déjà un grand avantage pour le défenseur—sauf éventuellement si l'attaquant est doté de capacités de renseignements importants, comme c'est le cas ici).
Autre chose : l'armée russe n'a jamais tenté d'éliminer, par exemple, l'ensemble des 40 bunkers simultanément sur la base aérienne ennemie de Starokonstantinov, se limitant à quelques uns seulement. Peut-être parce que c'est trop coûteux, ou qu'elle ne le peut pas ou qu'elle n'en comprend pas l'utilité. Pour Israël vs l'Iran, la question ne se pose pas, il étale son perfectionnisme et l'adversaire est rendu amorphe.
Pour l'anecdote, cette base iranienne de Hamadan a été utilisée par l'aviation russe pour attaquer des terroristes en Syrie en 2016, avant que l'Iran n'annule l'accord en raison d'un manque de confidentialité du côté russe.

Andrey Filatov explique que l'ennemi utilise des grenades de mauvaise qualité pour lesquelles le détonateur à retardement s'active de manière intempestive, il déconseille aux soldats russes de les récupérer dans les positions ennemies. De plus, certaines sont volontairement piégées par l'ennemi.

Russie, mise à jour de la carte du front

🔸 Bolchoï Yanisol (Velikaya Novosolka) et Andreevka, dernière MAJ le 28 mai (Bolchoï Yanisol) et le 22 mai (Andreevka)
L'armée russe a pris le reste de Novopol (village fondé en 1888 par des invités allemands sous l'Empire russe sous le nom de Neufeld) et a repoussé l'ennemi des abords d'Otradnoe.